Cette année encore, des centaines de nouveaux titres vont déferler chez nos libraires préférés à la rentrée littéraire de septembre. Voici quelques tendances. Des chiffres à donner le tournis !…
Car cette année, ce sont 607 titres qui sont attendus ! Excusez du peu ! Parmi cette kyrielle d’œuvres, on peut dénombrer environ 75 premiers romans (un peu moins que l’année dernière, ils étaient plus de 80). Plus de 400 sont produites par des auteurs français, ce qui représente 2/3 des nouveautés.
Le nombre d’exemplaires à vendre entre fin août et octobre se situe donc autour de 1,15 million, pour un chiffre d’affaires global de plus de 22 millions d’euros. Ici, on n’évoque pas les 287 essais et documents…
Les nombreux commentateurs semblent s’accorder à dire que cette année, la rentrée littéraire est pour le moins polémique, ou du moins provocatrice. Pourquoi ? D’une part parce que, une fois n’est pas coutume, nombreux sont les documents politiques censés faire du bruit. Ce n’est pas un genre littéraire que PluMe adore, car bien souvent, il ne s’agit que d’un genre bien peu littéraire. Mais quelques productions sont attendues, notamment celle de Maxime Tandonnet sur les coulisses de l’Élysée, ou celle de Philippe Cohen et Laureline Dupont sur le retour de Sarkozy. Rien d’affriolant, mais en période de crise politique, les commentateurs ont hâte de se mettre quelques bons scandales sous la dent.
On reconnaîtra aussi un grand nombre de romans décrivant la misère sociale. Ceci est sans doute inscrit dans la crise, même si le roman a toujours interprété ce thème comme l’une de ses racines de prédilection (Balzac, Zola, Maupassant, etc.) Les romans s’ancrant dans cette thématique sont pléthore, entre Dan Franck, Mathieu Lindon, Luc Lang, Denis Michelis, Aurélien Delsaux ou François Bégaudeau. Il y aura également un certain nombre d’essais sur le sujet.
Autre grand thème qui commençait à être fort représenté au Salon du Livre de mars, la foi et ses vicissitudes. Documents et romans évoquent la chrétienté en cette rentrée, entre André Paul, Emmanuel Carrère, Alexandre Lacroix ou Véronique de Bure. Ceci aussi est un thème de crise, et nous y reviendrons cette année dans ce présent blog en mettant tout cela en perspective avec le XIXe siècle littéraire, car il y a énormément à raconter sur ce sujet…
Autre tendance : les romans mettant un écrivain au centre de la narration. Entre Amélie Nothomb, Baptiste Gendarme, Éric Reinhart, Frédéric Beigbeder, Serge Joncour, BHL, Nicolas d’Estienne d’Orves, faites votre choix. Cette tendance mérite d’être étudiée, ce que nous ne manquerons pas de faire ultérieurement. Représente-t-elle une crise du métier d’écrivain, un vrai doute ? Ou est-elle représentative de ce que l’écrivain fait aujourd’hui fantasmer l’imaginaire et l’inconscient collectif, et que nombre de lecteurs s’identifient à ce personnage ?… Mystère…
Trois romans qui nous semblent particulièrement prometteurs :
En prime, un premier roman :