Dernièrement, une dame s’est montrée surprise qu’en atelier d’écriture, au moins chez PluMe, on écrive si peu… Elle croyait, sans doute d’une manière assez naturelle, qu’il fallait profiter des deux heures de l’atelier pour avancer dans son projet littéraire en utilisant ce temps pour écrire. Mais en fait, ce n’est pas le sens d’un atelier d’écriture. D’autant que l’acte d’écrire n’est pas la même chose que l’acte de rédiger ! Petite explication…
Il existe plusieurs types d’ateliers d’écriture. Dans certains, on considère l’écriture comme un liant social, et on profite du moment pour échanger autour d’exercices d’écriture communs. Dans d’autres, on considère l’écriture comme une thérapie pour avancer. Mais chez PluMe, on considère l’atelier comme un atelier d’écriture littéraire.
Or, en écriture littéraire, on pense parfois qu’il s’agit de prendre un stylo et de se laisser aller à l’inspiration. Rien n’est moins faux. L’opération consistant à écrire n’est pas celle consistant à rédiger. Cette opération n’arrive qu’à la fin du processus d’écriture. Auparavant, il aura été question de trouver une idée, de savoir où aller, pourquoi écrire ce projet en particulier. Il aura été question de créer un argument, puis un schéma narratif, puis des personnages, puis un plan. De savoir comment accrocher le lecteur, comment lui dévoiler l’intrigue, vers quelles significations l’emmener. Une fois que l’on aura répondu à toutes ces interrogations, il sera enfin temps d’écrire, puis de relire, puis de corriger. Puis de diffuser ensuite.
En atelier d’écriture, chez PluMe, nous aidons les participants à passer par les bonnes étapes pour garantir le succès du projet d’écriture. Il arrive bien sûr de faire des exercices d’écriture, par exemple autour des points de vue, de la description, des personnages… Mais tout cela dans l’objectif de consolider les étapes afin de pouvoir arriver, au bout de quelques temps, à créer un manuscrit de nouvelles puis de roman, qui se tienne.
Ainsi, puisque le projet est suivi très régulièrement – deux heures par semaine – et dans le temps au fil du trimestre, il avance vraiment, au rythme de chacun. Deux heures d’atelier peuvent ainsi générer vingt heures d’écriture réelle hors atelier. Et c’est là tout l’objectif. Le trajet scriptural ne saurait se satisfaire de deux heures par semaine en groupe, c’est bien évident. L’atelier permet de partager des outils, des points de vue, des idées qui rendent l’écriture possible.
Grâce à quoi, tous les participants motivés seront en mesure d’écrire un vrai roman après quelque mois. Ceci a un côté certes magique, mais surtout pratique et pragmatique. Et voir les progrès des uns et des autres est la véritable récompense 🙂
Atelier d’écriture : comment apprendre à écrire ?